Quel est le lien entre les violences basées sur le genre et le handicap ?
Les personnes en situation de handicap sont plus susceptibles d’être victimes de violences basées sur le genre (VBG) et de violences conjugales (VC). Ces formes de violence sont tristement répandues dans notre société, comme l’ont mis en lumière les mouvements Me Too et Red Dress. Pourtant, nous prenons rarement le temps de réfléchir à la manière dont le handicap amplifie ces problématiques. Un.e Canadien.ne sur cinq déclare avoir au moins un handicap, et des études ont montré que les femmes en situation de handicap subissent des violences plus fréquemment et sur de plus longues périodes que les femmes sans handicap, ainsi que les hommes, qu'ils soient en situation de handicap ou non. (1, 2). Plus de la moitié des femmes en situation de handicap subissent des violences conjugales (VC) à l’adolescence tardive et à l’âge adulte, comparativement à seulement 1 femme sur 3 sans handicap (3). Ces chiffres augmentent pour les femmes en situation de handicap cognitif ou lié à la santé mentale, ainsi que pour celles ayant un handicap sévère ou multiple (4). Les formes courantes de violence subies par cette population incluent les violences psychologiques, physiques, sexuelles et financières (5, 6, 7). Les femmes en situation de handicap rapportent se sentir piégées dans des relations abusives pour de nombreuses raisons, notamment la dépendance à leur partenaire pour un soutien financier ou des soins physiques, ainsi que le manque de services d’aide aux victimes de violence conjugale accessibles ou de moyens de transport adaptés pour y accéder (8).
En 2024, il y a peu ou pas de recherches au Canada explorant les expériences de violences basées sur le genre (VBG) ou de violences conjugales (VC) au sein de la communauté 2SLGBTQIA+ en situation de handicap.. This is an area that needs attention. However, we can reason based on other research of GBV and minority groups that disabled persons in this community would experience high rates of GBV (9).
Pourquoi cela se produit-il ?
Il existe plusieurs raisons possibles pour lesquelles les violences basées sur le genre (VBG) augmentent chez les personnes en situation de handicap. Une théorie avancée suggère que les femmes en situation de handicap, en particulier celles ayant des handicaps chroniques ou de longue durée, ont été conditionnées au fil du temps à être complaisantes et dociles afin de recevoir les soins dont elles ont besoin (10, 11). Ce besoin d'accommodation devient intériorisé et crée des environnements qui permettent l'exploitation du pouvoir de la personne soignante. (12, 13). Les femmes en situation de handicap peuvent faire face à des barrières structurelles pour quitter des relations abusives que les femmes sans handicap ne rencontrent pas. Par exemple, l'accès à l'éducation et à l'emploi est statistiquement moins disponible pour les personnes en situation de handicap, ce qui entraîne une plus grande dépendance à leur partenaire romantique pour la stabilité financière et le logement (14, 15). Les personnes en situation de handicap sont souvent isolées du grand public (par exemple, dans des foyers collectifs) et peuvent avoir besoin de soutien pour accéder aux services de transport (16, 17). Ces facteurs rendent l'accès aux services de soutien pour les violences basées sur le genre (VBG) plus difficile. De plus, les services de GBV et de violence conjugale (VC) sont souvent mal équipés pour aider les personnes en situation de handicap (18, 19). Il est nécessaire de former le personnel de soutien aux violences basées sur le genre (GBV) afin de réduire les stéréotypes entourant le handicap et d'améliorer la collaboration ainsi que l'accessibilité des services (20).
Que pouvons-nous faire à ce sujet ?
Peut-être que la chose la plus importante que nous puissions faire pour les personnes en situation de handicap qui signalent des abus est de la croire.. Les personnes en situation de handicap, en particulier celles ayant des handicaps cognitifs ou liés à la santé mentale, sont fréquemment ignorées lorsqu'elles signalent des abus, bien que les fausses divulgations soient rares (21). Nous devrions former les prestataires de services à offrir des services avec une approche collaborative entre les services de handicap et les services de soutien aux violences basées sur le genre (VBG) / violences conjugales (VC) (22). Le soutien devrait être fourni selon une approche centrée sur la personne, en veillant à ce que l'information soit présentée de manière à ce que l'individu puisse la comprendre facilement, afin qu'il puisse prendre des décisions pleinement éclairées (23). Enfin, les femmes et les personnes 2SLGBTQIA+ en situation de handicap devraient être impliquées dans la création et la gestion des services (24). En fin de compte, ce sont ces personnes qui savent le mieux ce dont elles ont besoin.
Les violences basées sur le genre (VBG) touchent les personnes en situation de handicap à des taux bien plus élevés que celles sans handicap. Nous devons nous assurer que les personnes en situation de handicap ont accès à des services de soutien, que ces services sont conçus pour répondre à leurs besoins, et que nous les croyons lorsqu'elles révèlent des abus.